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Communiqué de presse : Le Royaume-Uni a besoin de l'UE, et non de l'OTAN, pour assurer sa sécurité

LONDRES, le 7 juin 2016 : Alors que Boris Johnson et la campagne Vote Leave tournent leur attention sur les prétendus dangers pour la sécurité liés à l'adhésion à l'UE, Open Briefing a publié une évaluation des avantages en matière de sécurité et de défense que le Royaume-Uni tire de son appartenance à l'Union européenne. Les analystes du renseignement du groupe de réflexion et de conseil non partisan ont également examiné si la sécurité de la Grande-Bretagne serait mieux assurée par son adhésion à l'OTAN plutôt qu'à l'Union européenne, comme le prétendent certains eurosceptiques.

Open Briefing conclut que l'adhésion du Royaume-Uni à l'UE lui donne un levier diplomatique et des mécanismes d'application de la loi qu'il ne disposerait pas seul, ainsi qu'une coopération militaire au-delà de celle possible au sein de l'OTAN. Même si l'OTAN reste en quelque sorte une « solution à la recherche d'un problème », Open Briefing estime que l'UE adopte une approche politique, économique et militaire large en matière de sécurité, conforme à l'approche britannique elle-même et bien adaptée aux menaces sécuritaires interconnectées du 21st siècle.

En ce qui concerne les avantages répressifs de l’adhésion à l’UE, Open Briefing identifie Europol, le Centre européen de lutte contre le terrorisme, les mandats d'arrêt européens, le système d'information sur les visas, le système d'information Schengen, la base de données EURODAC et la convention de Prüm comme des mécanismes répressifs essentiels qui aident grandement la police et les services de sécurité britanniques à lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée et d'autres menaces à la sécurité. Open Briefing souligne qu'il faut jusqu'à 143 jours pour accéder aux profils ADN via Interpol, alors que la Convention de Prüm accorde l'accès dans un délai de 15 minutes. Il souligne également que le système du mandat d'arrêt européen peut aboutir à l'extradition d'un suspect en quelques semaines, au lieu du délai moyen de 10 mois qu'il faut pour les pays tiers.

Par ailleurs, Open Briefing identifie deux principales raisons pour lesquelles l’adhésion à l’UE constitue un avantage évident en termes militaires. Premièrement, il garantit une solide base technologique et industrielle de défense européenne (DTIB), dont le Royaume-Uni peut profiter pour investir et approvisionner nos forces armées. Deuxièmement, en mettant en commun ses ressources, l’Agence européenne de défense permet aux gouvernements de créer des programmes que les États membres, y compris le Royaume-Uni, ne pourraient pas mettre en œuvre de manière isolée. Par exemple, le projet GovSatcom est conçu pour construire une infrastructure de communication par satellite pour les gouvernements de l'UE en partenariat avec l'Agence spatiale européenne. Open Briefing identifie également de nombreux mécanismes de coopération militaire de l'UE qui contribuent à garantir notre sécurité, notamment l'Agence européenne de défense, l'état-major de l'Union européenne, les forces de l'Union européenne, les groupements tactiques de l'UE, le groupe aérien européen, le Centre de coordination des mouvements en Europe et l'Initiative amphibie européenne.

En ce qui concerne l’affirmation selon laquelle la Grande-Bretagne profite davantage de son adhésion à l’OTAN que de l’UE, Open Briefing constate qu’en tant qu’État doté de l’arme nucléaire et puissance militaire majeure à part entière, le Royaume-Uni ne bénéficie pas de l’adhésion à l’OTAN de la même manière que certains des plus petits membres de l’alliance. Par ailleurs, loin de maintenir la paix en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale comme le prétendent certains partisans du Brexit, on pourrait affirmer que l’OTAN nous a amenés à plusieurs reprises au bord d’une guerre nucléaire. En effet, Open Briefing souligne que c’est notre appartenance aux vestiges de la guerre froide qui nous place aujourd’hui sur une trajectoire potentielle de collision avec la Russie, de loin la menace étatique la plus sérieuse à laquelle l’Europe est confrontée à l’heure actuelle.

L'auteur principal de l'évaluation, Open BriefingLe directeur exécutif de , Chris Abbott, a conclu :

«Même s'il reste encore un débat valable sur certains aspects de l'adhésion de la Grande-Bretagne à l'Union européenne, tels que le déficit démocratique perçu et les questions d'immigration, le débat sur les avantages en matière de sécurité est clair et fermement en faveur de l'adhésion de la Grande-Bretagne à l'Union européenne. Le Royaume-Uni reste membre de l’UE.

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