LONDRES, le 11 janvier 2015 – Un nouveau rapport, commandé par le projet Remote Control, révèle qu'à mesure que des drones toujours plus avancés sont disponibles sur le marché civil, il existe un risque accru que des drones soient utilisés par des acteurs non étatiques contre des cibles britanniques.
Alors qu’environ 200,000 XNUMX drones à usage civil sont vendus chaque mois dans le monde, la législation qui régit actuellement l’utilisation civile des drones a du mal à suivre la vitesse à laquelle de nouveaux drones sont développés et utilisés à de nouvelles fins.
Le rapport, L’utilisation hostile de drones par des acteurs non étatiques contre des cibles britanniques by Open Briefing, examine la conception et les capacités de plus de 200 systèmes aériens, terrestres et marins sans pilote actuels et à venir, fournissant une analyse des spécifications qui affecteraient leur menace envers les cibles potentielles, y compris la charge utile, la portée et les capacités d'imagerie. Le rapport évalue ensuite l’utilisation connue de drones par des groupes non étatiques, notamment des organisations terroristes, des groupes d’insurgés, des groupes du crime organisé, des entreprises et des militants, avant de formuler des recommandations pour atténuer ces menaces, notamment des contre-mesures réglementaires, passives et actives spécifiques.
Les principales conclusions du rapport incluent:
- Divers groupes terroristes, insurgés, criminels et activistes ont déployé des drones pour mener des attaques et recueillir des renseignements.
- Des drones armés et de surveillance ont été utilisés par des organisations terroristes, notamment le Hezbollah (Ababil, Mirsad), les Brigades Al Qassam (Ababil-1) et l'État islamique (DJI Phantom).
- Les drones sont utilisés par des particuliers au-delà de toute utilisation autorisée et acceptée. Une demande d'accès à l'information adressée au service de police métropolitain a révélé qu'entre janvier 2013 et août 2015, 20 incidents suspects liés à des drones avaient été enregistrés à Londres et dans ses environs.
- Il existe une inquiétude particulière quant au fait que les drones soient utilisés comme engins explosifs improvisés (IED) aéroportés abordables et efficaces, ainsi que des inquiétudes concernant la décentralisation et la démocratisation des capacités de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (ISR).
Les contre-mesures recommandées comprennent :
- Contre-mesures réglementaires : réglementation plus stricte limitant les capacités des drones disponibles dans le commerce, coordonnées GPS des zones d'exclusion aérienne installées par les fabricants et autorisation des drones capables de transporter des charges utiles.
- Contre-mesures passives : Développement de systèmes commerciaux multi-capteurs capables de détecter et de suivre les drones et achat – par la police et des unités spécialisées – de systèmes d’alerte précoce et de brouilleurs de radiofréquences et de GPS.
- Contre-mesures actives : développement de systèmes anti-drones moins létaux, tels que des brouilleurs de radiofréquences directionnels, des lasers et des logiciels malveillants, destinés à être utilisés en environnement urbain.
Chris Abbott, auteur principal du rapport, déclare :
L’utilisation de drones à des fins de surveillance et d’attaque n’est plus du ressort des seules armées des États. De nombreux groupes terroristes, insurgés, criminels, industriels et activistes ont déjà montré leur désir et leur capacité à utiliser des drones contre des cibles britanniques. Les drones changent la donne entre de mauvaises mains. Le gouvernement doit prendre cette menace au sérieux et s’engager à prendre une série de contre-mesures qui permettent toujours une utilisation commerciale et personnelle légitime.
Caroline Donnellan, responsable du projet Remote Control, déclare :
Ce rapport révèle à quel point des drones de plus en plus sophistiqués sont désormais disponibles pour être utilisés par des acteurs non étatiques et les risques inhérents associés à ces développements en cours. À mesure que la technologie continue de progresser et que son utilisation se multiplie, le rapport souligne l'urgence pour les États de planifier en termes de réglementation et de mettre en place des contre-mesures appropriées pour couvrir les développements existants et nouveaux.